Urgence...

Le jeune homme s'arrêta aussitôt qu'elle prononça les quelques mots... ses excuses injustifiées... Yan comprit alors plusieurs choses, premièrement qu'elle n'avait aucune espèce de raisons de s'excuser que ce soit... contrairement à lui... et il ressentit à quel point il était idiot d'avoir osé ce baiser après tout ce qui s'était passé. Ce n'était pas le temps de brouiller les cartes, de compliquer les choses et de risquer de la faire souffrir... Il la contempla quelques instants, muet comme une tombe, cherchant ses mots... se réfugiant dans un instant, espérant presque de ne plus jamais avoir à donner une quelque explication que ce soit... C'était bien trop dur...

« Excuse moi, c'est moi... tu n'as pas à t'excuser...»
finit-il par soupirer, légèrement agacé, mais pas à cause d'elle. Il s'en voulait affreusement, mais il lui semblait que formuler des excuses compliquées, comme il avait le don de le faire, n'aurait servi qu'à empirer son cas... Il était passé maître dans cet art, à vrai dire.

Le jeune homme ferma les yeux, dépassé par les évènements... Ça n'arrivait pas souvent, mais actuellement, c'était le cas... et il ne savait plus comment réagir.

Le baiser s'interrompi aussitot qu'elle prononcea les paroles. La pression qu'il avait exercé en se déplaceant vers elle avait causé tout le tord et Ariane avait eut le coeur brisé de devoir lui demander d'arreter. Elle avait pendant très longtemps espéré ce baier, espérer être dans ses bras et maintenant que c'étai le cas, eh bien, il fallait qu'elle lui dise d'arreter. Mais bon, il se montra respectueux. Il se recula légèrement pour s'allonger un peu plus loin d'elle sans un mot. Il ferma les yeux et sembla alors réfléchir sur ce qu'il s'était passé.

La jeune femme le regarda quelques instants avant par milles précotions pour s'approcher. C'était abominable la douleur qu'elle avait, mais elle voulait passer le reste de cette nuit dans ses bras. Il avait du mal comprendre, même si son coeur et sa tête depuis l'accident ne réagissait point ensemble. Elle vint poser alors sa tête sur son épaule et caresser du bout des doigt son torse délicatement, sans un bruit. Qu'est-ce qui la poussait à s'accrocher ainsi? Elle ne le savait pas elle-même, mais elle ne pouvait ne pas l'aimer, surtout présentement.

-Je... Enfin, Yan... Est-ce que tu te montres ainsi juste parce que tu te sens coupable de mon accident... ou bien que tu m'aimes réellement?

Le jeune homme eut un énorme pincement de coeur à sa question... Pourquoi fallait-il donc que ce soit toujours compliqué... ? Peut être parce qu'il n'avait jamais vraiment pris l'habitude de réfléchir avant d'agir et que voilà, il en subissait les inévitables conséquences. Le jeune homme la regarda dans les yeux, l'air si désolé qu'il était tout simplement impossible de dire le contraire. Elle l'aurait cru hypocrite, et il ne souhaitait pas l'être avec Ariane.

« Je suis désolé, oui, comment pourrais-je ne pas l'être, Ariane ?»
lui dit-il tout doucement sans cesser de la regarder de la même façon... Son regard lui était insupportable à cause de toute la douleur qu'il y voyait, mais en même temps, il ne pouvait faire autrement.

« ... Mais je t'aime, tu le sais. Au fond, tu le sais que ça a toujours été le cas.»
Il soupira... Cela dit, ça ne changeait rien à... qui il était... ou plutôt ce qu'il était en matière de relations amoureuses.

Ce fut à ce moment qu'il changea totalement d'expression, après ses paroes pour être plus précise. Il s'en voulait, cela se voyait dans ses yeux. Il se voulait d'avoir failli causé la mort de une de ses plus proches amies, d'une jeune femme qui venait d'avoir 19 ans. Il était bien certain qu'il ne s'en aurait jamais remis si elle ne serait jamais réveillée. Il devait aussi se demander si elle avait voulu être faucher à cette seconde-là? Peut-être n'était-ce pas un accident? Ariane ne se souvenait qu'elle l'avait vu avec une autre et qu'elle s'était disputer avec lui pour enfin se diriger vers le campus. Des lumières, c'était la dernière chose dont elle se souvenait...

-J'ai su que tu étais là après l'accident... J'ai sentit ta présence à l'hopital... Tes doigts dans mes cheveux. J'étais un peu consciente... Mais j'espérais un jour que tu me dises cela...

Dit-elle en reposant une fois de plus sa tête contre son épaule, souriant légèrement, morte de fatigue. Se sentant su bien, ressentant toute sa chaleur humaine, elle fit par se rendormir.

Yan lui sourit tout doucement en restant silencieux pour le moment. Elle lui expliqua qu'elle avait senti sa présence... Pourtant, Yan songea qu'il aurait préféré ne pas être dans le coin... Ce n'était pas du tout dans le sens où il aurait voulu qu'elle meure, non, mais s'il n'avait jamais mis les pieds au bar ce soir là, surtout pas en compagnie de l'autre jeune femme, tout ne se serait pas passé ainsi. Il soupira et continua de caresser ses cheveux sans ouvrir la bouche. Yan croyait que c'était préférable ainsi pour le moment, elle avait besoin de repos et lui de réflexion. Ce n'était pas tout à fait le temps d'entreprendre de longues discussions compliquées. Le jeune homme avait un faible sourire, pas une joie à tout casser, mais actuellement, il était bien ainsi avec elle... malgré tout.

Elle finit par s'endormir, mais ce ne fut pas aussi aisé pour lui. Disons qu'il était trop tourmenté pour parvenir à tomber dans les bras de Morphée. Il veilla longuement en un silence le plus total avant de finalement pousser un dernier soupir et de fermer les yeux... Et la fatigue le gagna plus rapidement que prévu, jusqu'à ce qu'il se réveille, le lendemain matin, avant Ariane.

Yan se tasse délicatement, faisant tout pour ne pas lui faire mal ou pour la réveiller. Il se leva et alla prendre une douche...

Contrairement à Yan, Ariane s'endormie presqu'aussitot. Sa rémission l'épuisait beaucoup et elle était si bien en ce moment qu'elle ne put y faire autrement. Il n'était pas question de penser à la relation compliquée q'elle vivait avec Yan, mais que pour une fois, elle pouvait être à ses cotés sans trop de tracas. Tandis que le jeune homme se posait mille et une question, celle-ci s'était en quelque chose recroquevillée contre lui. Sa présence, elle l'avait toujours désirée. Puis au petit matin, plus précisément vers 8h du matin, elle ouvra les yeux pour y découvrir un lit malhreusement vide.

À cette heure-là d'habitude, elle ramassait ses cahiers pour se rendre aux cours de l'avant-midi, mais évidamment Mlle Theron avait congé pendant un certain temps. Elle resta sans bouger pendant un moment puis décida de se lever à l'aide une batte de baseball de collectio que Yan conservait en dessous de son lit. Ce n'était pas le best, mais elle pouvait arriver à se rendre au mini-frigo qu'il avait dans sa chambre et de se servir un jus d'orange rafraichissant tandis que la porte de la salle de bai finit par s'ouvrir.

Quand Yan sortit de la salle de bain, finalement, croyant Ariane toujours endormie et ne s'étant pas pressé pour cette raison, il l'aperçut en train de boire du jus d'orange. Ouf, heureusement il ne devait pas être périmé celui-là, comme celui de la semaine dernière... Sinon... elle s'en serait rendue compte... non ?

Le jeune homme avait les cheveux mouillés et légèrement ébourrifés. Il sourit doucement à Ariane et s'approcha d'elle en demandant, l'air plus ou moins inquièt :
« Comment est-ce que tu te sens, ma belle ?»
Il se sentait toujours aussi coupable, mais après cette nuit de réflexion et de repos, pour quelques heures du moins, il était un peu plus en contrôle de la situation et il arrivait à ne pas avoir l'air hystérique. Comme de quoi la nuit portait conseil.... ou plutot, calmait pour le moins.

Ariane releva légèrement la tête pour voir Yan arriver, tout trempe, et elle esquissa un mince sourire en finissant la gorgée qui finissait alors son verre. Appuyée contre la batte de baseball et contre le comptoir, il fallait dire que le jeune homme avait devant lui quelqu'un de déterminer et de débrouillard, même si ec n'était la position la plus confortable au monde. Il s'approcha et avec une petite touche d'inquiétude dans sa voix malgré tout, il lui demanda comment elle allait. Lorsqu'il fut assez proche, l'étudiante relacha le comptoir et vint plutot mettre ses deux bras autour de son cou. C'était beaucoup mieux ainsi.

-Ça va... c'est ton cellulaire qui m'a réveillée. Il doit y avoir un appel manqué.

Dit-elle en se sentant bien si près de lui. Sa tête contre lui, comme elle l'avait toujours espéré, elle ne voulait que le temps file, elle voulait que le temps s'arrete et qu'elle puisse profiter de sa présence encore et encore.

Yan fut un peu surpris de l'attitude d'Ariane à vrai dire... Tout était si confus depuis la veille, il n'était plus sur de rien... Pendant un instant, en se réveillant, il s'était même imaginé qu'elle allait peut être lui crier dessus d'être étendu près d'elle... avec ses blessures et tout, il était difficile de savoir comment les choses étaient... La veille lui semblait déjà si loin et si irréelle... Néanmoins, ses doutes furent rapidement remplacés par la joie de la sentir comme ça tout près de lui et il lui sourit tendrement.

« Tu as l'air d'aller quand même un peu mieux...»
Afin de l'aider à mieux se tenir sur ses deux jambes, il posa ses mains autours d'elle ... Finalement, c'était peut être aussi seulement pour son plaisir personnel, mais dans tous les cas, ça ne déplaisait ni à lui, ni à elle.

« Je suis désolé qu'il t'ait réveillée...»
Il lui posa un baiser sur la joue et resta silencieux quelques secondes de plus avant de demander :

« Tu veux que je te prépares de quoi manger ? ... Tu dois avoir faim.»

Peut-être qu'un jour Ariane lui avourait aussi qu'elle avait eu le choix de rester en vie ou bien de mourir. Elle avait eu la force de résister, peu après l'accident, lorsque les ambulanciers arrivaient et la prenaient, la jeune femme l'avait vu entre les spectateurs la regardantl'air horrifié et voulant embarquer dans l'ambulance afin de la suivre. Cela lui avait donné, malgré toute la colere et déception, un peu d'espoir ou la volonté de rester sur cette terre auprès de lui. Malgré ce qui s'était passé, même s'il était la premier respnsable dans certain cas, elle lui devait sa vie.

-Je vais mieux en effet et oui ça serait bien...

Murmura-t-elle doucement, sa tête collée sur son torse tandis qu'il déposait ses mains un peu plus bas que son ventre. Ses bras ne voulaient malgré tout se détacher de son cou afin qu'il puisse lui préparer un petit quelque chose. L'étudiante entendait son coeur battre, doucement et c'était réconfortant. Elle ferma les yeux également sous cette douce musique.

-Mais ça peut attendre encore un peu...

Le jeune homme acquiesça avec un mince sourire lorsqu'elle affirma qu'elle voulait bien d'un déjeuner. Il allait la lâcher, non pas par envie, mais parce qu'il se devait de se montrer irréprochable et de prendre soin, mais elle le retint et resta accroché à son cou, les bras passés autours de celui-ci. De plus, elle lui murmura que ça pouvait attendre encore quelques instants.
Alors, Yan ne s'éloigna pas et resta tout près d'elle en la serrant dans ses bras. Il avait toujours un petit sourire en coin ...

« Dit moi, Ariane, qu'as-tu envie de faire aujourd'hui ?»

Il caressa doucement ses cheveux d'une main. Bien sûr, dans son état, les activités possibles étaient limitées, mais en même temps, Yan avait vraiment envie de la rendre heureuse. Il croyait sincèrement que c'était en grande partie ce qu'il lui fallait pour se remettre le plus rapidement possible : Du bonheur. Il allait tout faire pour qu'elle soit heureuse. Elle le méritait, pour une fois.

Jamais avant ce moment précis Ariane n'avait remarqué que la carrure de Yan pouvait être facilement celle d'un joueur de football. Il avait deux grands bras protecteurs, un torse bien défini, mais malgré sa carrure, il avait deux grands yeux bleus et aussi des cheveux noirs très foncés. Il avait tombé dans ses gouts depuis le début, depuis qu'elle l'avait rencontré dans le hall d'entrée de l'école cherchant tout somme elle où se trouvait le campus. Cette caresse s'éternisait, mais elle s'en foutait. Cela avait toujours été espéré et maintenant qu'elle pouvait être contre lui et quec'était réciproque, elle allait bien en profiter.

-Pas grand chose... Prendre une douche si possible, me reposer, dormir... Sinon je ne sais pas trop...

Dit-elle lorsqu'il lui demanda alors ce qu'ell désirait fairede son congé de maladie. Sa main dans ses cheveux lui fit encore une fois fermer les yeux. Elle était si bien à se moment-même. Mais encore, son ventre finit par se facher et elle sut qu'elle devait manger. L'étudiante n'avait rien avaler sauf que de la bouffe désidratée et des solutés. Alors, elle fut sage et revint, avec l'aide de Yan jusqu'au lit de celui-ci pour le regarder préparer son déjeuner.

Quand Ariane dit qu'elle désirait prendre une douche, le jeune homme se sentit quelque peu mal à l'aise en se souvenait l'épisode de hier soir... Bon, ça n'avait pas nécessairement été pour le mieux. Il répondit doucement :

« On trouvera bien une solution pour la douche.»
Il lui adressa un mince, mais sincère, sourire et il alla ouvrir le réfrigirateur pour regarder ce qu'il pouvait bien lui préparer comme petit déjeuner... Après avoir jeter un rapide coup d'oeil, le jeune homme lui dressa la liste des choix qu'elle avait :

« Des oeufs, du bacon, des toats, des bagels, des crêpes, ou encore du pain doré... Finalement, j'ai à peu près tout, de quoi as-tu envie ?»
Il se retourna vers elle, tenant toujours la porte ouverte en attendant de savoir ce qu'elle souhaitait manger. Yan voulait vraiment lui faire plaisir, il voulait qu'elle mange ce dont elle avait envie.

Yan jeta entre temps un bref coup d'oeil à l'horloge... Il songea au fait qu'il annulerait tout ce qu'il pouvait bien avoir à faire au courant de la semaine, incluant ce qui concernait son boulot, ça avait moins d'importance que prendre soin de la pauvre jeune femme... De son amie... ou bien... peut être plus.

Ariane s'intalla alors confortement en utilisant un oreiller d'où elle prenait appuie avec son bras afin de regarder ce qu'il faisait, de pouvoir le suivre dans tous ses gestes et mouvements. Il se promena alors vers le réfrigérateur et la jeune femme se mordit la lèvre en pensant à ce qui s'était passé hier soir. Il était trop sexy en portant simplement ses pantalons de sport... contrairement à elle, cheveux ebouriffés, chandail trop long et teint blanc macabre. Elle se dénigrait encore une fois. Puis, il y fit l'énumération des choses qu'elle pouvait manger. Des toast dorés! Cela faisait si longtemps qu'elle n'avait eu la chance de pouvoir y gouter. Alors sa réponse vint alors rapidement.

-Tu serais un amour si tu me ferais du pain doré...

Dit-elle en le fixant toujours de la même manière, quelque peu génée, mais quelque chose avait changé dans son regard, on aurait dit que des étoiles y brillaient de mille petits feux...

Il sourit tout doucement. C'était plutôt incroyable d'à quel point elle ne demandait pas grand chose... Il n'y avait presque rien de plus facile que de faire du pain doré et elle, c'était sa grande demande du jour... Le jeune homme ne perdit donc pas de temps et alla chercher tout le nécessaire à la fabrication du petit déjeuner de son amie dans le réfrigérateur. Il sortit tout et fit le mélange avant de mettre le tout dans la poêle.
Une palette à la main, servant à retourner le pain, il tourna la tête vers Ariane le temps de dire :
« Installe toi confortablement, je m'occupe de tout.»
Ce n'était pas bien nouveau, bien que son attitude se faisait encore plus "gentleman" maintenant qu'elle était blessée et qu'il se sentait coupable et dans l'obligation d'y remédier.
Le jeune homme termina donc la préparation et mit son pain doré dans une jolie assiette qu'il posa sur un genre de cabaret qu'il avait avec des ustensiles et une napkins, histoire qu'elle ne manque de rien. Finalement, il ajouta un verre vide et lui demanda :
« Tu veux quoi pour boire ? Du lait, du jus, de l'eau ?»
Il voulait vraiment penser à tout.

Ariane n'avait jamais douté de son coté plus tendre, plus affectueux, espérant du jour où il se montrerait sous un autre jour de celui de Yan Laurie, super acteur et dragueur. Elle le savait capable d'être ainsi depuis toujours et elle ne manqua pas de le regarder s'éxécuter en cuisine. Qui aurait dit que ce jeune homme avec ce petit talent? Elle même l'ignorait. Il se montrait si doux et il lui envoya quelques fois durant la préparation, quelques petits regards affectueux. Yan lui dit alors de s'installer confortablement, ce qu'elle essaya de faire malgré tout. Prenant les oreillers qui trainaient un peu partout, elle arriva à se faire un genre de siège avec ceux-ci qui permettait de se tenir droite tout en ayant presque aucune douleur. En pensant, il lui faudrait aller chercher ses médicaments anti-douleurs, car combien de temps elle allait tolérer ce point et ces faux mouvements insupportables.

-Du jus silteplais.

Dit-elle tout de même assez rapidement. Elle voulait l'avoir tout près de sa personne. C'était peut-être un peu égoiste, mais elle le voulait qu'à elle seule. Ariane attendit qu'il s'approcha pour lui décrocher un sourire radieux malgré les circonstances.

Yan aimait tant la voir sourire... Chaque fois qu'elle le faisait, cela ensoleilait la pièce, sa journée, et son coeur. Eh oui, quelques fois, Yan arrivait à être quelque peu romantique. Au fond, il l'était, il ne faisait que l'oublier souvent. Une fois ayant obtenu réponse à sa question, il servi du jus dans le verre et vint porter le tout à sa protégée. Il prit soin d'installer le cabaret sur le lit, de façon à ce qu'elle puisse se servir librement sans avoir à trop se pencher. Il s'assit à côté d'elle et soupira doucement.

« Tu pourras rester ici aussi longtemps que ce sera nécessaire...»

Il lui sourit un peu et réfléchit... Néanmoins, il devait bien se rendre à l'évidence qu'il était extrêmement occupé et qu'il ne pourrait pas être présent cent pour cent du temps, même s'il le désirait ...
Il lui demanda :

« Je ne sais pas trop comment on va faire... Pour les cours... ou pour les tournages, j'étais supposé partir ce week end... mais je ne veux pas te laisser toute seule...»

* Et les douches * songea-t-il avec regret au souvenir de la veille. Un triste souvenir qu'il préférait chasser de sa mémoire. C'était mieux ainsi.

Yan finit par arriver tout près d'elle et vint déposer délicatement le plateau sur ses jambes afin qu'elle puisse manger un peu. Cela devait être son premier vrai repas depuis quelques temps. S'affaisant doucement sur les oreillers qui la maintenait sans effort droite, Ariane finit par prendre sa fourchette et d'entamer son déjeuner sans pourtant lacher du regard le jeune homme qui s'était assis tout près d'elle. En le regardant, dans ses yeux bleus qui veillaient sur elle, la jeune femme se demandait à quoi il pensait, mais surtout, elle aurait voulu lire l'avenir, car leur relation était si compliquée sans oublier non plus les problèmes que cela générait.

Lorsqu'il parla qu'elle pouvait rester, celle-ci se sentie privilégiée, mais lorsqu'il continua sur le fait qu'il allait manquer de ses cours ou de son travail pour elle, l'étudiante finit alors sa bouchée et prit quelques secondes pour continuer.

-Je ne veux pas que tu manques cela pour moi Yan, c'est ton boulot, tu as des responsabilités. Je m'en voudrais si je gache ta chance de percer, je sais que c'est ce que tu as toujours voulu...

« Tu as raison, Ariane, mais ce qui t'es arrivé est de ma faute. En partie en tout cas. Et il y a bien des choses qui sont de ma faute j'ai bien l'impression. Je t'ai fais du mal et cela fait bien longtemps que je t'en fais alors qu'en réalité, c'est tout le contraire que je désire. Tu vois, c'est pour ça que je ne peux pas partir. Et aussi parce que je t'aime trop pour te laisser toute seule ici dans un pareil état.»

Depuis son réveil de l'hopital, Ariane voyait Yan avec un regard bien différent, avec des yeux nouveaux. Cela se voyait qu'il s'en voulait énormément, cela se voyait qu'il voulait se racheter de ses fautes. Et en plus, il avait changé. Depuis les dernières heures, il n'y avait eu ni party, ni situations peu convenables, ni histoires d'un soir. Il restait à son chevet afin de se faire pardonner. Elle ne l'avait que pour elle seule dans un autre sens de voir les choses.

Alors lorsqu'elle finit de parler sur le fait qu'il devait tout de même penser un peu à lui dans les circonstances. Il s'en voulait toujours de l'accident et il était vrai que s'il avait été tout simplement au rendez-vous comme convenu, tout cela aurait été différent. Mais présentement, malgré les anti-douleurs qu'elle devait prendre, tout cela était pas si pire vu qu'elle était avec celui qu'elle aimait depuis longtemps. Il finit et la regarda avec un sourire amoureux qui fit rougir la jeune femme peu habituée. Peut-être que pour qu'il comprenne à quel point il l'aimait, il avait du être à deux doigts de la perdre... Alors pour chasser cette pensée elle lui rendit son sourire.

-Tu es incorrigible, mais tu ne pourras être tout le temps à veiller sur moi. Je finirais par m'évader de ma prison et de mon géolier, tu verras.